L’effondrement de deux immeubles rue d’Aubagne à Marseille le 5 novembre 2018 a rappelé aux yeux de tous la prégnance de la problématique de l’habitat dégradé et indigne, non seulement à Marseille, mais plus largement dans la plupart des centres villes, des grandes agglomérations comme des villes moyennes et petites.
Cette question intéresse depuis longtemps l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional qui en a fait l’un de ses axes de formation historiques, à travers le parcours de Master 2 urbanisme et aménagement Politiques et Projets d’Habitat et de Renouvellement Urbain et le Master 2 Droit et Métiers de l’Urbanisme Durable.
Mais cette problématique est aussi portée au sein du laboratoire de recherche de l’Institut, le Laboratoire Interdisciplinaire Environnement Urbanisme. Un programme conduit depuis le printemps par Françoise Zitouni, Brigitte Bertoncello, Séverine Bonnin-Oliveira, Zoé Hagel et Benoît Romeyer en partenariat avec la Fondation Abbé Pierre sur le quartier de la Belle de Mai en atteste. Sur le volet politiques publiques piloté par Françoise Zitouni et Séverine Bonnin-Oliveira, les premières conclusions de l’étude montrent qu’au-delà du portage politique, c’est toute l’opérationnalité de la politique de lutte contre l’habitat dégradé et indigne qui est mise en cause par des obstacles structurels et institutionnels qu’il conviendrait de mieux identifier avant de proposer de nouveaux plans d’action.