Présentation

DEPUIS 1969

Romain FINE – 1er semestre 2019-2020 – Faculté d’Aménagement de l’Université de Montréal

En lisant ce témoignage, j’espère qu’un jour tu te retrouveras à ma place, à témoigner de 5 mois si marquants qu’après être de retour depuis seulement 1 mois, il me tarde déjà de repartir. Et pourtant, cela n’a pas été de tout repos !

Avec certaines prédispositions et une première expérience québécoise datant déjà de quelques années, j’abordais cette nouvelle aventure avec beaucoup d’excitation, si bien que j’en ai oublié mon sac de cours… (seulement le sac pas son contenu).

Fort de nombreuses années d’expérience dans le domaine de l’organisation aléatoire et hasardeuse, je me permets donc de t’indiquer quelques astuces et dispositions qui pourront t’éviter des détours administratifs et autres dépenses inutiles, à ton arrivée :

  • Il existe un formulaire obscur (SE 401-Q-106) à faire remplir par la CPAM afin que tu puisses bénéficier là-bas de la sécurité sociale. Il est essentiel que tu y ailles en personne avant ton départ si tu souhaites rester en bon terme avec les membres de ta famille restés au pays et qui devront faire cette démarche à ta place.
  • Comme je le détaillerai plus tard, trouver un logement n’est une mince affaire mais il existe des résidences étudiantes sur le campus de l’UDEM. Tu peux t’inscrire pour un logement courant mars. Il faut avancer un mois de loyer mais si tu n’es pas pris, tu n’auras qu’à envoyer la lettre de l’université et tu seras remboursé.
  • Les forfaits téléphones avec des gigas d’internet (important pour le GPS) coutent très cher au Canada mais il existe des forfaits français très bon marché (pour celui qui a tout compris ou le forfait rouge mais vert) mais encore une fois il faut anticiper.
  • Pour louer facilement une voiture (quasiment impossible de voyager sans), tu pourras faire de belles économies si tu as une VISA premier qui comprend une assurance auto pour voiture de location
  • Malgré les nombreux changements qui auront surement lieu, si tu peux t’assurer avant de partir que tu es inscrit à 3 cours, cela te permettra de rapidement récupérer ta carte étudiante et donc de pouvoir prendre ta carte OPUS (carte de transport) et faire là aussi, quelques économies.
  • Coté vestimentaire, tu peux prendre tout ce que tu as de plus chaud mais si tu n’as pas, il est préférable d’acheter sur place qu’en France.

Je me suis envolé pour Montréal juste après le 15 août, quittant une terre de hockey pour en découvrir son berceau. Je te conseille d’arriver le plus tôt possible à Montréal. Malgré l’envie de rapidement découvrir la ville, mon AirBnb ne durait qu’une semaine et il me fallait rapidement trouver un logement ce qui fut très compliqué. J’ai privilégié les appartements à proximité d’une station de métro. J’ai trouvé une colloc dans le Village, toute proche de la station Berri-UQAM (où se rejoignent 3 lignes). C’est un quartier très vivant et proche d’autres quartiers très sympas (vieux-Montréal, centre-ville, Plateau Mont-Royal). J’ai vraiment adoré l’ambiance des différents quartiers centraux. J’ai profité des derniers jours avant la rentrée pour faire les grands classiques touristiques.

La Sainte-Catherine dans le village

 

                                    Vue depuis le Mont-Royal

 

 

La semaine d’intégration était super. Changement d’échelle, nous voilà bien loin de Poncet et de ses préfabriqués ! Nous partons à la découverte d’un campus immense, desservi par plusieurs arrêts de métro. Sur place de nombreux restau U, des cafétérias, des associations, des immenses pavillons, des résidences étudiantes, tout ça au pied du Mont-Royal et entourés de parcs. En plus des visites du campus, du CEPSUM et d’autres évènements comme le petit-déjeuner du recteur, nous avons aussi eu la chance d’avoir pour guide pendant les visites du centre-ville et du Vieux-Montréal, un urbaniste passionné et très chaleureux avec qui nous avons ensuite pu partager un repas au restaurant.

 

 

 

 

 

 

La tour de l’UdeM                                                                                                                     Au petit déjeuner du Recteur

 

Entre le nombre de places limitées et les cours non disponibles, il a été assez compliqué de définir notre programme de cours et il a fallu attendre la fin de la deuxième semaine avant qu’il se stabilise. J’ai suivi les enseignements suivants :

  • Transport et développement urbain
  • Mise en valeur des ensembles urbains
  • Formation de l’espace urbain

Après quelques semaines d’acclimatation, nous avions déjà une certaine connaissance de la ville et de notre nouvelle université. Nous voilà donc déjà en train de préparer notre premier week-end. La fin de la saison des baleines approchant, notre premier « voyage » s’est dirigé vers l’estuaire moyen du Saint-Laurent. Après une longue route et une rapide traversée du Saguenay en ferry, nous avons pu séjourner quelques nuits dans un chalet de trappeurs dans le village de Sacré-Cœur juste à côté de Tadoussac. Nous avons pu explorer les alentours et observer plusieurs espèces de baleines au centre d’observation du Cap-de-Bon-Désir. Nous sommes ensuite remontés vers le Nord le long de la rivière Saguenay. Après une longue balade dans les fjords à la recherche des bélugas, nous avons rejoint notre nouveau logement à Chicoutimi. Après un dernier jour à profiter du lac Saint-Jean dans le Parc National de la Pointe-Taillon, nous sommes rentrés vers Montréal en faisant halte à la chute-Montmorency à Québec

Road Trip sur l’Estuaire du Saint Laurent

 

Bord de l’estuaire                                                                                                     Observatoire Cap-de-Bon-Désir

Pas le temps de niaiser que les premières dates de rendus arrivées. En venant étudier au Québec, je m’attendais à un système d’enseignement complément différent. Ce fut le cas mais pas dans la forme à laquelle je présumais. La fameuse proximité avec les enseignants est bien réelle. Cependant, c’était une nouvelle façon d’enseigner (durant les cours) que j’imaginais expérimenter et finalement ce fut dans la manière d’évaluer que j’ai ressenti une grande différence avec le système français. Les cours sont plus ouverts aux discussions, ils ne sont qu’un support pour les travaux des étudiants et on ressent moins la pression de « apprendre pour le partiel ». Même s’il y a quand même dans certaines matières des examens sur table, ils sont beaucoup plus légers et des notes sont autorisées.

Il existe à l’Université de Montréal, une plus grande diversité de « rendus évalués ». Nous avons pu nous essayer à l’essai, où, après plusieurs lectures d’ouvrages de théoriciens, il a fallu disserter pour comparer leur point de vu. J’ai aussi pu être évalué sur deux différents débats. Là encore, c’était une première. J’ai beaucoup apprécié ces nouveaux exercices. De manière générale, il y a un volume horaire de cours beaucoup moins important mais par conséquent un travail personnel plus conséquent. J’ai donc pu profiter de la bibliothèque d’aménagement qui est très fournie pour me documenter durant mes différents travaux. La faculté d’aménagement est très conviviale et animée notamment par le Rému (regroupement des étudiants à la maitrise en urbanisme) qui peut t’aider et répondre à tes questions si besoin.  

Sortie de terrain au Vieux-Terrebonne

J’ai profité au maximum de la semaine de relâche pour continuer à voyager. Nous avons donc pris la route pour New-York en bus de nuit. Le réveil fut douloureux mais vite effacé car la gare routière se trouve juste à côté de Times Square, et à 6h du matin c’est vivifiant. 4 jours intenses dans la Grosse Pomme où nous avons pu parcourir une grande partie de Manhattan et Brooklyn et perdre toute notion d’échelle.

Les aixois en haut de l’Empire State

 

 

 

 

 

 

Couché de soleil depuis Brooklyn Bridge

 

 

Dans la foulée, je suis parti au rythme des Cowboys Fringuants faire un road trip en Gaspésie jusqu’à la fin des vacances. J’ai longé les rives du Saint-Laurent puis la côte pour arriver à Gaspé et au Parc National Forillon. C’est sans doute l’un des plus beau que j’ai eu la chance de visiter au Québec. J’ai continué la route vers Percé et son rocher, Bonaventure, Carleton-sur-mer pour ensuite traverser les terres jusqu’au Parc National de la Gaspésie.

 

 

 

 

 

 

Phare à Gaspé                                                                                                                         Parc National Forillon

 

Avant d’entamer le rush final de la session, j’ai pu profiter d’un dernier week-end d’escapade pour visiter Chicago. La ville est bien différente de New-York et permet un véritable voyage architectural.

                                                                                         The Bean au Millenium Park

 

Métro aérien de Chicago

 

J’espère que ce témoignage n’en a pas trop dévoilé car c’est les petites galères qui font l’aventure. Cet échange au Québec avait une saveur bien particulière pour moi pour ce que représente ce pays en tant que joueur de hockey. Tu vas découvrir une ville incroyablement vivante avec des habitants très respectueux et accueillants. J’ai sans surprises étaient un peu dépassés par les événements, à vouloir profiter de tout, on se perd un peu dans l’organisation mais je pense que cela fait partie du jeu.

J’en profite pour remercier les enseignants des deux universités qui m’ont permis de vivre cette aventure, ainsi que tous les copains qui m’ont fait me sentir chez moi dans cette belle province.

 

 

 

 

 

 

 

Match des canadiens                                                                                                                                                          Visite du Centre Bell

 

 

La luge pour aller à l’école

 

Le pavillon de l’aménagement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pierre-Jean PILLONNET – 1er semestre 2018-19 – Faculté d’Aménagement de l’université de Montréal

Après avoir été officiellement accepté par l’Université de Montréal, bouclé ma valise et dit au revoir à ma famille et mes amis, je me suis envolé pour Montréal fin Août 2018.

Dès mon arrivée sur place, en tant qu’urbaniste en devenir, j’ai de suite été impressionné par l’immensité de la ville, des buildings et des rues.

Coucher de soleil sur la Skyline de Montréal

Première étape :  trouver un logement ! Un vrai parcours du combattant ! Après avoir visité un grand nombre de condos, comme le disent les québécois et changé plusieurs fois d’appartements Airbnb, j’ai enfin réussi à trouver un logement dans une résidence universitaire. Ma chambre, directement située sur le campus était à deux pas de la Faculté d’Aménagement, du complexe sportif et de la station de métro Edouard-Montpetit (ligne bleue). Soulagé d’avoir trouvé un toit, mon aventure québécoise pouvait enfin commencer ! 

Dès mon arrivée mes voisins de palier sont venus à ma rencontre et m’ont fait visiter les lieux. Les chambres en résidence universitaire sont relativement confortables si ce n’est que les salles de bains sont communes sur l’étage et que les cuisines sont situées au 5ème. Les grandes tours universitaires sont bien équipées : des laveuses et sécheuses (les québécois utilisent ces termes pour désigner le lave-linge et le sèche-linge), des salles communes sur chaque étage pour prendre ses repas ou organiser des soirées, des espaces de travail en bas, etc. De plus, chaque semaine différentes activités sont organisées : des soirées d’intégration, une fête pour Halloween, des cours de guitare, des concours de cuisine, etc. Confortablement installé dans au 19ème étage dans mon 9m2, depuis à peine quelques jours, mes affaires rangées et le frigo rempli à ras bord, j’ai pu commencer sereinement mes cours à la Faculté d’Aménagement.

Premier jour à l’UDEM et rencontres

 

Ma petite chambre de 9m2…avec vue imprenable sur Montréal

 

 

 

Pendant mes 4 mois d’échange j’ai pu profiter du système universitaire québécois qui est très similaire à celui nord-américain. Tout d’abord, quelques jours avant la rentrée, de multiples activités ont été proposées comme des rencontres étudiantes, des explications du système scolaire ou encore des visites de campus particulièrement utiles quand l’on apprend que l’université est étalée sur plus de deux stations de métro ! Nous n’avons pas non plus échappé au discours de bienvenue du recteur de l’Université avec un petit déjeuner offert et une photo sur le terrain de football américain ! Ces premières journées ont donc été particulièrement riches en informations pour l’étudiant étranger fraîchement débarqué que j’étais.

A l’Udem, le choix des matières se fait à la carte et la première semaine nous avons la possibilité de « tester » des cours. J’ai donc pu assister à plusieurs enseignements avant de faire mon choix. Au final, j’ai changé une matière que j’avais sélectionnée en France et qui ne me convenait pas. J’ai donc suivi pendant la session (oui le mot semestre n’existe pas au Québec) les enseignements suivants : 

  • Transport et développement urbain
  • Planification environnementale et urbanisme
  • Théorie de la planification et de l’urbanisme

Ces cours m’ont apporté une vision nouvelle et différente du système français. Tout est abordé avec la mise en exergue d’exemples nord-américains, peu abordés en France. 

Au Québec, le contrôle continu joue un rôle fondamental et il faut rendre des travaux ou des ébauches de nos études quasiment chaque semaine. Ce système permet vraiment d’avancer son travail avec un retour régulier des enseignants et surtout il évite les rushs de dernière minute, bien connus des étudiants français. 

Une autre particularité québécoise que j’ai beaucoup appréciée c’est la grande liberté laissé aux étudiants. Les heures de cours sont peu nombreuses mais la charge de travail à la maison est bien plus importante. Chaque semaine il faut rendre un devoir aux enseignants ou bien faire une présentation devant la classe. 

Enfin, la plus grande différence avec le modèle français, est la proximité entre les professeurs et les étudiants. Les échanges se font en continu pendant le cours et sans aucune barrière relationnelle. Les étudiants peuvent interrompre l’enseignant à tout moment pour poser une question ou bien exprimer une idée. Aucune barrière n’est perceptible entre un élève de maitrise et un enseignant chercheur très reconnu dans le monde professionnel. Le dialogue est établi sur un mode décontracté et sans complexe. A la fin des cours les professeurs sont très accessibles pour discuter du cours ou de tout autre sujet. D’ailleurs les enseignants eux aussi nous ont apporté leur soutien pour faciliter notre intégration. 

Pavillon de la Faculté d’aménagement

Pour les sportifs, les infrastructures sur le campus de l’Université de Montréal sont vraiment incroyables ! On peut y pratiquer tous les sports, du tennis, au soccer, en passant par le hockey, le ping pong, le football US, le volleyball, la musculation, ou encore la natation. Et après une séance de sport rien de tel qu’un moment de détente dans le spa du CEPSUM … J’ai vraiment profité pleinement de ces magnifiques infrastructures du centre sportif de l’UdeM. 

Match de football US : Les Carabins (UDEM) Vs Rouge et Or Laval

Avec un emploi du temps relativement allégé et une bonne organisation, accompagné de « ma gang », comme disent les québécois, nous avons pu explorer Montréal et une partie de cette immense et magnifique province. 

A la croisée entre nos villes européennes et les villes nord-américaines, Montréal est une métropole de plusieurs millions d’habitants où il fait bon vivre. Les déplacements se font facilement grâce à son performant métro et ses nombreuses stations de Bixi (Vélibs locaux). Chaque station de métro nous amène dans un nouveau quartier totalement différent du précédent : les stations Edouard-Montpetit, Université de Montréal ou Outremont nous permettent de visiter les quartiers pavillonnaires aisés de la ville, la station Berri-Uquam représente le châtelet local, la station Jean-Drapeau nous conduit sur l’Ile Sainte-Hélène pour profiter du parc, des espaces sportifs et culturels, la station Place d’Armes nous permet d’accéder au quartier chinois, la station Champs-de-Mars nous guide dans le vieux Montréal, la station Square Victoria nous amène au CBD de Montréal, la station Mont-Royal permet de se rendre dans le quartier le plus français de la ville, etc. 

Montréal est une ville pleine de vie où l’on se sent bien. Elle regorge de lieux insolites et d’activités diverses. On ne s’ennuie jamais à Montréal, entre les balades dans les différents quartiers, la visite des quelques monuments historiques, la dégustation de la fameuse Poutine ou celle de bières canadiennes entre amis, un stop dans les nombreux parcs, la pratique du curling, assister à un match des Canadians (l’équipe de hockey de Montréal), une tentative de patinage sur glace, etc.

 

 

 

 

 

 

 

 

Néanmoins, l’endroit le plus agréable de la ville est et restera le Mont-Royal ou « la Montagne » comme l’appellent les québécois ! C’est le Central-Park de Montréal, le poumon vert de la ville, avec une vue imprenable sur la skyline de la métropole, un morceau de la province et le Saint-Laurent. Aussi beau en été qu’en hiver, le Mont-Royal constitue un havre de paix en plein Montréal, où il fait bon pique-niquer l’été et où l’on peut faire du patin ou du ski de fond l’hiver. 

Entre les cours et les sorties urbaines à Montréal, je suis parti, avec ma gang, à la découverte de la province. Très friand des grands espaces naturels et des activités de plein air, le Québec était la destination idéale pour moi ! En seulement quelques mois, nous avons pu organiser plusieurs week-ends dans différents parcs naturels : Parc national de la Jacques Cartier, Parc national du Mont Tremblant, Parc national de la Mauricie. 

La tour de l’UDEM, Oratoire Saint-Josep, Habitat 76, Dowtown, Mont Royal Culing Club, Center Bel

Vue du Mont Royal

Pendant, la semaine de relâche (vacances de la Toussaint en France), nous avons organisé un roadtrip inoubliable en Gaspésie. Nous sommes partis à l’aventure dans l’un des territoires les plus anciens et isolés du Québec. Au programme : randonnées dans les parcs nationaux (Parc National Forillon, Parc National de Gaspésie), visite de petites villes perdus dans la péninsule (Gaspé, Percé, Sainte-Anne-des-Monts), aperçu des plages québécoises, découverte du Rocher-Percé, apéros et jeux de cartes au coin du feu, préparation de bons petits plats, apprentissage de la conduite sur la neige et dérapage contrôlé sur la glace, etc. Sans s’attarder sur les pannes et problèmes mécaniques des voitures, qui se sont toutefois réglés sans trop d’encombre, cette aventure restera l’un de mes plus beaux souvenirs de voyage.

 

 

 

 

 

 

 

Au Québec et au Canada, même si elles sont peu nombreuses et souvent perdues dans l’immensité des espaces naturels, il existe néanmoins quelques villes. Je me suis donc rendu à multiples reprises à Québec, capitale provinciale et cité la plus européenne des villes québécoises. C’est une ville très agréable aussi bien en été qu’en hiver, avec un centre-ville de taille similaire à celui d’Aix-en-Provence.

Vue sur le vieux Québec et le Château Frontenac

 

 

 

 

 

 

Par la suite, guidés par le dernier album de Drake nous sommes arrivés à Toronto, la plus américaine des villes canadiennes. La métropole est un mélange entre la vieille ville, composée de petites maisons et rues commerces, et la ville moderne recouverte par d’immenses gratte-ciels et kilomètres d’autoroutes. Quelques espaces naturels calmes ont été mis en valeur comme les fameuses Toronto Islands, à seulement quelques minutes en bateau du centre-ville. La courte croisière sur le lac Ontario nous offre une vue imprenable sur la skyline de Toronto. Non loin de ville se trouvent les chutes du Niagara, l’un des lieux les plus connus et touristiques du Québec. 

 

 

 

Situés à peine à quelques heures de bus de Montréal, nous ne pouvions pas passer à côté des Etats-Unis ! Ayant fait le choix de prolonger mon séjour pendant les vacances de Noël, j’ai pu prendre le temps de visiter deux grandes métropoles américaines incontournables : New-York et Boston. Ces deux voyages très urbains et intenses m’ont notamment permis de découvrir New-York pendant la période des fêtes de Noël (beaucoup trop de monde !), mais surtout Boston, une métropole à taille humaine très agréable, loin de toute l’agitation new-yorkaise.

 

 

 

 

 

 

A quelques heures de voiture de Montréal, proche de la commune de Mont-Laurier, se trouve un endroit magique où l’on peut pratiquer une activité unique : les balades en chien de traineau. Pour une centaine de dollars, on part à l’aventure dans les bois québécois tirés par 6 chiens qui ne demandent qu’à courir à toute vitesse dans la neige. Guidés par un natif de la province, nous avons ainsi voyagé pendant plusieurs heures, naviguant entre les arbres et les lacs gelés, tout en admirant des paysages enneigés à couper le souffle. Nous avons également pu profiter d’un moment de repos pour déguster un chocolat chaud dans la forêt et à la fin de la balade, les plus courageux se sont occupés des chiens. Ce fut une expérience inoubliable que je recommande à tous.   

Au Québec il faut oublier les transports en commun (à part à Montréal), là bas la voiture est reine ! Les coûts de location et le prix de l’essence sont extrêmement bas (moins de 0.6 euros le litre), ce qui permet de se déplacer facilement dans la province. 

Comment présenter mon séjour au Québec sans aborder la gentillesse et la simplicité des québécois ! Que ce soit à Montréal, en Gaspésie ou dans le reste du Québec les locaux ont toujours été très accueillants et chaleureux. 

Le climat est-il si rude que cela au Québec ? Les températures sont souvent négatives ? Neige -t-il souvent au Québec ? Autant de questions que tout le monde se pose avant de partir au Canada pendant la période automne-hiver. La différence avec Aix-en-Provence et la France en général est immense. L’été est très chaud, encore plus que dans le sud. Mais il n’est que de courte durée ; dès fin septembre, les températures commencent à descendre rapidement. L’automne n’existe quasiment pas au Québec, il y a seulement quelques magnifiques jours de transition où les feuilles des arbres changent de couleur. Les québécois appellent cela l’été indien. Après ces derniers jours de beau temps, l’hiver s’installe, les températures sont régulièrement en dessous de zéro et les premiers flocons font leur apparition.  Au cours de mon séjour j’ai eu la chance d’avoir de la neige très tôt, dès la mi-novembre et surtout en quantité relativement importante par rapport aux autres années. Quand l’hiver s’installe à Montréal, il reste pendant de nombreux mois. Il faut donc se préparer à un climat très froid et neigeux. Néanmoins après les tempêtes de neige, fréquentes en période hivernale, le soleil pointera toujours le bout de son nez. Et pour ceux qui se demandent si les québécois sont perturbés par cette neige, la réponse est : pas du tout ! Un jour de tempête est un jour comme un autre. On est bien loin des 3 cm de neige qui paralysent la France …

 

 

 

 

 

 

Au final, cet échange universitaire, court mais intense, m’a réellement donné goût à cette province. J’ai passé un formidable séjour, eu de bons résultats et validé ma session, enrichi mes connaissances sur le Québec et l’Amérique du Nord, rencontré des gens extraordinaires (que je continue à voir), découvert des lieux sensationnels et réalisé certains de mes rêves. Pour les étudiants qui hésitent encore à partir en échange, ou qui ont peur de faire le grand saut, je vous conseille de ne pas trop vous poser de questions et de préparer rapidement vos dossiers de candidature, vous ne le regretterez pas !

De mon côté j’espère bientôt retourner au Québec et à Montréal, mais cette fois-ci bien plus longtemps et pourquoi pas m’y installer un jour … 

Ma gang dans la maison du bonheur

Fabia Scharf et Melina Ziegler, étudiantes ERASMUS+ de l’Université DORTMUND (Allemagne) – 2ème semestre d’études à l’IUAR – année universitaire 2018-2019

Un début de semestre passionnant

Au tout début de notre séjour à l’IUAR, nous étions un peu perdues : avant que nous n’ayons eu le temps de nous en rendre compte, le semestre avait immédiatement commencé à toute allure en nous jetant dans l’eau froide. Les autres étudiants de notre promotion se connaissaient déjà depuis un semestre et nous nous sommes senties comme des objets étrangers, quand nous nous sommes installées dans la salle de classe, au milieu de nos tout nouveaux camarades, confuses et intimidées par le fait d’avoir à parler français tout le temps.

Ensuite, toutes nos peurs se sont évanouies par l’accueil chaleureux de notre promotion et l’équipe pédagogique. L’IUAR est un institut très petit et tout le monde se connaît. Cela nous a permis de nous intégrer très facilement. En plus, le cours « diagnostic territorial » ayant immédiatement commencé cela nous a aidé à nous acclimater d’abord dans un petit groupe à cinq étudiants avec lequel nous avons suivi tout le semestre. Nous avons également profité de plusieurs occasions « informelles » qui nous ont permis de mieux faire connaissance, par exemple, une soirée organisée par « Urba’Voc », l’association étudiante de l’institut. Ainsi, le début de notre séjour était réellement beaucoup plus facile que nous l’avions imaginé au premier coup.

Les cours

Nous avons eu l’occasion de premièrement examiner chaque cours, puis de choisir les cours qui nous intéressaient le plus. Au début, il était difficile de suivre les deux cours à trois heures chaque jour, mais nous nous sommes rapidement habituées à la façon des cours. Nos cours consistaient en beaucoup de travail de groupe, ce que nous a aidé d’une part à nous orienter plus facilement et d’autre part à améliorer rapidement notre niveau de français.

Notamment, le diagnostic territorial était extrêmement passionnant car, en s’occupant du Grand Site Sainte-Victoire, cela nous a permis de mieux faire connaissance avec les environs d’Aix. La première semaine a donc commencé par une randonnée sur la Sainte-Victoire.

Nous avons également eu de la chance d’apprendre une nouvelle façon de travailler, car le diagnostic, en France, est beaucoup plus détaillé que nous avions eu l’habitude. En termes de cela, nous avons bien apprécié la manière de premièrement comprendre un lieu au fond avant d’établir des stratégies pour attaquer les défis. Au début, il nous a paru difficile de trouver une manière de contribuer au travail et les longues discussions de groupe étaient parfois tellement fatiguantes. Mais finalement nous nous en sommes habituées et nous avons également appris quelques astuces sur le logiciel Qgis. De plus, il était très intéressant de travailler sur un lieu dont les conditions et défis spatiaux sont complètement différents de ceux de la région de la Ruhr.

A côté du diagnostic territorial, nous avons suivi les courses “Habitat, Habiter” et “Villes et territoires en méditerranée” où nous avons beaucoup appris sur le système français et sur l’histoire de la France et de la Méditerranée. De nombreux exemples locaux nous ont permis de mieux comprendre les particularités de la France en matière d’urbanisme et aménagement.

Pour nous, il était inhabituel de voir que nos camarades de classe venaient de spécialisations et de formation différentes (p.e. géographie, architecture et paysage, mais aussi droit). D’un côté, ce fait était particulièrement intéressant pour le travail de groupe, puisque de nombreuses forces professionnelles sont réunies. Mais de l’autre côté, nous avons eu l’impression qu’une certaine partie du contenu des cours s’était focalisée sur les bases de l’urbanisme dont nous avions déjà parlé pendant nos études à la TU Dortmund. Pourtant, il était très intéressant pour nous de voir tous ces sujets dans un contexte spatialement différent avec des problématiques particulières.

L’équipe pédagogique était toujours prête à nous aider et nos tuteurs nous ont beaucoup aidé avec leurs compétences professionnelles. Donc nous nous sommes senties toujours bien accompagnées. Pourtant, en terme d’administration, il y a eu parfois quelques complications. Souvent, des cours étaient annulés ou décalés et les modalités d’examen n’étaient pas très claires. Mais finalement, tout s’est bien passé et l’équipe a fait de son mieux pour rattraper les cours.

Au delà des cours

Grâce au choix des cours, notre emploi du temps nous a laissé quelques libertés. A cause de cela, une de nous a décidé de faire un stage à Marseille en temps partiel à côté des études pour mieux faire connaissance avec les secteurs professionnels d’urbanisme en France. Donc, c’est un vrai atout de l’institut d’avoir cette possibilité de faire d’autres expériences en plus.

La ville d’Aix-en-Provence et son environnement

Pendant les week-end, nous avons également profité du temps pour visiter des endroits à Aix et au delà et pour apprécier les avantages de la Provence. La ville elle-même est un lieu pittoresque avec ses ruelles étroites dans le centre historique, ces bâtiments typiquement provençaux et ces places vives. En même temps, la ville est assez verte car elle possède un grand nombre de parcs mais aussi des espaces verts plutôt naturels.

Également, il y a beaucoup à voir autour d’Aix, parce que la commune est entourée d’un paysage magnifique et des autres villes intéressantes. Surtout Marseille, qui est juste à côté, est un changement bienvenu. La ville méditerranéenne est beaucoup plus grande, plus mixte, plus vive et constitue donc un contraste assez fort à Aix, qui est plus calme et tranquille.

Pour échapper le milieu urbain, il existe une grande quantité d’espaces naturels autour d’Aix dont nous avons beaucoup profité, p.e. pour faire de la randonnée ou aller nager aux plages magnifiques. La Provence possède une grande variété de paysages qui sont tous d’un caractère particulier dont les Calanques, la Camargue, les plages de Cassis, le Luberon, les gorges du Verdon ou encore plus d’endroits. C’était juste à la fin du semestre que nous nous sommes rendues compte qu’il aurait fallu rester là beaucoup plus longtemps pour visiter tous ces lieux magnifiques !

Romain BRUNO – Etudiant à l’IUAR
Un semestre d’études à l’Université LAVAL – Septembre à décembre 2017

Mon départ au Québec a été décidé sur un « coup de tête ». Je n’avais pas prévu de réaliser une partie de ma formation universitaire à l’étranger. Par curiosité, je m’étais tout de même rendu à la réunion d’information de l’Institut concernant les opportunités d’échanges universitaires. Le partenariat existant avec l’Université Laval de Québec m’est apparu très intéressant : plusieurs cours proposés faisaient parfaitement écho avec mes envies de formation. Entre autres, les enseignements sur les transports, les systèmes d’information géographique, la participation publique et la gestion des réserves et parcs naturels. A la sortie de cette réunion d’information, j’ai décidé de me porter candidat. Quelques mois plus tard, l’Université Laval acceptait mon inscription.

Mon expérience québécoise a été excellente et je ne peux que conseiller à un étudiant qui serait intéressé par le programme proposé de foncer et d’entamer les démarches pour réaliser un échange ! Le statut d’étudiant peut vous offrir des facilités (notamment l’accès à des bourses universitaires, un logement en résidence universitaire peu cher) pour étudier et vivre quelques mois au Québec. Il s’agit d’une opportunité à saisir si elle vous intéresse. D’autant plus qu’une fois sur le marché du travail, si ce type d’expérience à l’étranger est toujours possible, cela est plus complexe à mettre en place selon moi.

 La ville de Québec est la seule ville au Nord du Mexique a être encore fortifiée, le Vieux Québec est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. (septembre 2017, Romain BRUNO)

J’ai été ravi du fonctionnement québécois, je pense même que si je l’avais découvert plus tôt, j’aurais très bien pu, et adorer, réaliser une maîtrise entière (l’équivalent de notre Master en France) au Québec ! Une grande autonomie est laissée à l’étudiant qui peut décider d’une part importante des cours qu’il suit en fonction de ses envies et projets : le choix est large. Le contrôle continu est déterminant dans le système universitaire québécois. Vous n’aurez pas la pression de partiels de fin d’année où il faut être prêt à démontrer l’ensemble des connaissances acquises. Ici, tout est question de régularité : des petites évaluations et travaux de groupe chaque semaine demandant un investissement régulier. Si vous êtes un minimum sérieux, vous ne connaîtrez pas le stress des examens. En assurant vos contrôles continus, les partiels de fin d’année seront un jeu d’enfant, vous aurez déjà joué 75 % de vos résultats. Personnellement, le rythme de travail proposé a véritablement été épanouissant. Je ne sais pas forcément comment l’expliquer, il faut le vivre, mais je n’étais jamais surchargé tout en travaillant sérieusement et en avançant sûrement. Le tout en ayant du temps libre pour profiter du pays et faire de nombreuses rencontres.

L’accueil des Québécois et de ma promotion a été excellent. N’hésitez pas à demander à avoir un parrain québécois avant d’arriver à la faculté. Celui-ci se fera un plaisir de vous faire découvrir la ville et si vous vous entendez bien, nombreuses seront les sorties qui succèderont. Il pourra également vous faire rencontrer d’autres locaux. Autre conseil : le bureau de la vie étudiante de l’Université Laval propose des excursions attractives (sorties en montagne, sorties pour des matchs de hockey sur glace, sorties en chien de traîneaux etc.) à des tarifs très avantageux où vous rencontrerez facilement d’autres étudiants. Ces derniers seront principalement étrangers, comme vous, ne connaissant pas forcément grand monde, voir personne, en arrivant. Ils seront donc très enclins à discuter et à sympathiser. C’est ainsi que j’ai rencontré de nombreuses personnes avec qui nous avons organisé nos propres week-ends par la suite. Il y a une agence de location de voitures sur le campus où vous pourrez louer un véhicule à un tarif très avantageux pour visiter la région. Car excepté pour vous rendre à Montréal, vous pouvez oublier les transports en commun interurbains, ils sont très chers et lents quand ils existent, la plupart du temps inexistants : il faut covoiturer.

A moins d’une heure de la ville de Québec, vous pouvez randonner au sein de grands espaces comme ici, au parc national Jacques-Cartier. (septembre 2017, Romain BRUNO)

Etudier à Québec sera une expérience enrichissante à tous les niveaux. Il est étonnant de se retrouver au milieu d’une ville où l’on parle français mais avec une culture nord-américaine atypique. Le campus, légèrement à l’écart du centre-ville, est impressionnant et offre des conditions de travail excellente. Pour les sportifs, les infrastructures sont époustouflantes : l’accueil de compétitions internationales n’est pas rare. Les enseignants sont accessibles et vous disposez de toutes les ressources nécessaires pour étudier au mieux. Pour illustration, si vous souhaiter renforcer vos compétences sur les systèmes d’information géographique, l’étage dédié à cet enseignement au sein de la bibliothèque universitaire m’a vraiment impressionné, le Québec est à la pointe dans ce domaine.

Enfin, si vous avez quelques économies de côté, vous pouvez également facilement voyager en dehors des frontières du Québec (même s’il y a déjà énormément à faire dans la région et qu’un semestre ne vous suffira pas pour visiter le Québec !). New-York n’est pas très loin en car, des lignes régulières existent depuis Montréal. Aussi, il est possible de voyager à l’étranger la semaine de vacances du semestre. Avec mes collègues français de l’IUAR qui étaient également à l’Université Laval, nous avons pu partir visiter Cuba pour un prix très bas.

7 janvier 2018, « Blablacar » Bologne-Aix en Provence, ainsi a commencé notre aventure en France. La Cité U nous attendait ! A notre arrivée, nous nous sommes senties complètement désorientées par l’environnement inconnu et effrayées par le début des cours, le lendemain. Au premier jour de cours, nous nous sommes perdues dans la fac en cherchant la classe. Après vingt minutes de recherche, nous avons trouvé la salle. Nous étions bien en retard, le professeur nous a regardées, il a ri et il nous a présentées en disant: “voici les Italiennes!” (Excellent début) !

Au début, nous avons eu bien des difficultés, surtout à cause de notre niveau de  français, car les cours et la communication avec les gens nous a demandé beaucoup d’efforts. Malgré cela, nous avons été aidées et suivies par tous les garçons du Master 1. Surtout pendant la première semaine, pendant le Workshop de paysage organisé à Marseille, nous nous sommes immédiatement fait des amis proches avec lesquels nous sommes toujours en contact. Nous avons crée des super relations. Grâce à eux, nous avons vécu à fond la culture française : la nourriture, la musique, les films, les livres. Par rapport à beaucoup d’autres Erasmus, nous avons été accueillies dans le milieu.

Le semestre passé dans cet institut a été extrêmement stimulant et intéressant. Nous avons découvert que nos collègues venaient de différentes facultés humanistes et scientifiques. En Italie, les choses sont différentes, surtout pour les fac en architecture. En effet, nous pensons que l’approche à la planification urbaine que nous avons vécu à Aix est excellente. C’est cool d’avoir des visions différentes : sociale, économique, architecturale, paysagère ; Une vue à 360° du territoire.

En plus, l’Erasmus nous a permis de choisir des cours qui nous intéressaient. A Ferrare, en Italie, nous n’avons pas la possibilité de choisir nos cours et l’opportunité nous a beaucoup plu.

Nous avons beaucoup apprécié le workshop de paysage parce que le dessin à main levée dans notre faculté est peu pris en compte. Nous utilisons toujours l’ordi. Grace à cela, nous avons amélioré nos compétences artistiques. Avec le cours de cartographie, nous avons appris à utiliser « MapInfo » et « QGIS », deux puissants logiciels de cartographie et d’analyse géographique, également utilisés en Italie dans la profession, mais pas enseigné dans le contexte universitaire.

Pour finir, les formations, toutes très spécifiques, nous ont permis d’approfondir les problématiques liées au territoire, qui sont souvent ignorées en architecture. L’approche française en matière d’urbanisme et de paysage, qui accorde une attention particulière aux projets publics, contrairement à l’orientation italienne, nous a stimulé et pourra nous donner des opportunités professionnelles. En effet, nous avons trouvé l’atelier de Diagnostic Territorial très intéressant car l’analyse était plus participative et nous avons fait de nombreuses inspections et interviews des habitants du quartier. La faculté est petite et cela nous a permis d’ être bien suivies. Les professeurs sont  toujours présents et disponibles ; Ils nous ont guidés pendant toute la durée du séjour.


À propos de la Provence, nous avons obtenu une chambre en cité universitaire pendant 6 mois, et en particulier dans la ville métropolitaine d’Aix-Marseille, nous avons ressenti un fort contraste interne. Aix en Provence, où nous habitions, est la Paris du sud, calme, sur mesure pour les étudiants, soignée et bourgeoise. Marseille, en revanche, est la ville la  plus pauvre de France, stimulante, active, vivante, multiculturelle.


L’expérience a été très positive, l’Université française nous a donné l’occasion d’enrichir considérablement notre bagage et nous a permis de clarifier nos idées pour notre futur professionnel. En effet, à la rentrée, nous avons choisi le Laboratoire d’Urbanisme pour développer la thèse sur Marseille. Nous avons été très fascinées par ses problématiques et potentialités. Nous espérons que cela nous permettra de continuer au mieux notre chemin commencé en France !

Felix Scharbert, étudiant à l’Université d’Erfurt (Faculty of Architecture and Urban Planning), a effectué un semestre d’études au sein du Master 1 « Urbanisme-Aménagement » de l’IUAR / Aix-Marseille Université en 2016 En France, ils font tout totalement différemment – c´était ce que j´avais pensé en matière d´urbanisme avant de partir. Après bien connaître les lois allemands d´urbanisme, cela m’intéressait de savoir comment cela diffère en France. Avec sa tradition centraliste – le concept contraire au fédéralisme allemand – il faut avoir des grandes différences. Mais où vaut-il mieux aller ? Une ville fascinante pour moi, c´était Marseille, les opérations de l´Euroméditerranée ainsi que les transformations dans le cadre de la capitale culturelle européenne en 2013. Voilà ce qui m’a emmené à l´IUAR de l´université Aix-Marseille, pour vivre quatre mois au cœur d’Aix-Marseille Métropole. L´arrivée était déjà une expérience en soi : voyager à 320 km/h en TGV est une chose impossible en Allemagne. Bien que la température m’ait agréablement surpris (30° début septembre une demi-heure avant minuit), j’étais impatient de trouver ma chambre en Cité Universitaire avec un lit après environ 12 heures de voyage avec deux valises. Le semestre a commencé par une semaine d´intégration, car tous les autres étudiants ont commencé leurs études en Master en même temps. Ils provenaient d’une mille-feuille de disciplines étudiées en licence, partout en France. Une chasse au trésor m´a permis de faire connaissance avec les lieux les plus importants de la ville ainsi qu´avec mes collègues qui m´ont tout de suite intégré en classe. Une excursion sur l´opération Sextius-Mirabeau à Aix-en-Provence m´a permis de mieux comprendre l´instrument « Zone d´Aménagement Concerté », qui correspond à un instrument allemand sur lequel j´avais rédigé mon mémoire de licence. Une autre excursion sur l´Euroméditerranée fut ma première visite de Marseille et cette zone de transformation urbaine, avec plein d’anecdotes sur le financement de ces grands projets qui m´ont fait un peu sourire – premier point où la France et l´Allemagne ne diffèrent pas. Les cours dans lesquels je me suis inscris furent aussi très enrichissants – après un premier choc. En Allemagne, les professeurs utilisent d’habitude des diaporamas et les mettent à disposition des étudiants. Mais en France, ils parlent seulement, sans diaporama, et il faut bien suivre et noter les faits les plus importants. Au début, c´était encore un peu difficile pour moi, mais cela m´a permis d´améliorer mes connaissances en français. Ainsi, j´ai appris plus de détails sur le système administratif en France, sur les grands projets de planification spatiale, comme par exemple la création des centres touristiques sur la Côte du Languedoc ou dans les Alpes. De plus, j´ai pu percevoir un autre point de vue sur l´histoire des villes européennes. Une expérience assez drôle fut d’écouter les titres des lois européennes bien connues en français la première fois. En effet, les différences ne sont pas si grandes. À partir de tout ça, j´ai aussi réussi à gagner en compétences pratiques : un workshop sur le paysage ne m’a pas seulement appris à faire des croquis et dessiner des situations urbaines au crayon, mais m´a aussi montré des zones dans les banlieues marseillaises, des paysages admirables dans le Massif de l´Étoile et des vues spectaculaires sur Marseille que les touristes ne vont pas voir. Concernant la cartographie, j´ai appris à utiliser un troisième logiciel des SIG.   Un autre choc culturel fut les transports : pour un Allemand, c’est incroyable que le moyen de transport le plus important entre Aix-en-Provence et Marseille soit le car, qui part toutes les 5 minutes. De plus, des horaires à la façon « temps de trajet : 30 à 50 minutes selon les conditions de circulation » ne vont pas avec la ponctualité allemande. Mais si l’on pense aux bouchons sur l´autoroute à l’entrée de Marseille, c´est sûrement l´information sur laquelle on peut compter. Et comme ça, personne ne peut se plaindre des délais, que les allemands aiment bien à faire. L´emploi du temps m´a quand même permis de faire des petites excursions dans le sud-est de la France. Pour ceux qui s´intéressent à l´histoire urbaine, je recommande la ville d´Arles avec ses grandes traces de l´ époque antique. Autres lieux à voir absolument : le mélange des grands boulevards et petites ruelles avec la promenade des anglais à Nice, la cité radieuse de Le Corbusier à Marseille ou le centre-ville avec le palais des papes à Avignon. Un week-end d´intégration pour les étudiants en urbanisme organisé par l´association Urba`Voc, l´organisation des étudiants de l´IUAR, m´a fait voir les Alpes près de Gap. Et grâce à l´ESN, j´ai pu voir les exhibitions au MuCEM, la Fête des Lumières à Lyon, et – plutôt culturel – participer à une dégustation de vins. Une autre chose absolument à recommander pour tous ceux qui passent leur semestre à Aix-en-Provence en automne est le Festival « Image de Ville » qui montre beaucoup de films sur « la ville ». J´ai eu la chance d´y suivre une discussion avec le collectif ETC, une organisation marseillaise qui travaille dans l’urbanisme surtout dans les villages français. En dehors des études, c´est l´organisation de la classe que m´a bien plu à Aix-en-Provence. On est allés manger ensemble presque chaque journée et on a organisé des événements en soirée. C´était un peu drôle de retrouver un de mes collègues au centre-ville régulièrement par accident. Bien qu´Erfurt soit de taille comparable à Aix-en-Provence, cela ne se produit pas très souvent. Et pour l´échange culturel, j´ai eu la chance de voir l´art de « bien manger à la française » à plusieurs reprises, aussi grâce à mes collègues. Par ailleurs, l´Orchestre Universitaire m´a donné la chance de faire également un peu de la musique en France.

Même si ce que j´ai appris ne suffira pas pour travailler en tant qu´urbaniste en France, ce semestre m´a donné une impression du fonctionnement en France. Je peux maintenant mieux suivre les débats sur l´urbanisme et comprendre les développements urbains en France.

Edwin ALLIBERT Étudiant de l’IUAR-Aix-Marseille, a effectué un séjour d’études en Erasmus au Département d’Architecture de Université de Ferrare Italie) de septembre à décembre 2016

Compléter sa formation à l’étranger J’avais déjà réalisé un échange universitaire d’un an à Montréal dans le cadre de ma troisième année de Licence de Géographie et d’Aménagement. C’est à Montréal que j’ai compris que je voulais devenir urbaniste ; cette année fût l’une de mes plus belles expériences humaines. En arrivant à l’IUAR, dès le Master 1, j’avais déjà en tête de réaliser un nouvel échange universitaire. Retour aux sources et voyage-découverte d’une expertise italienne Ma famille étant d’origine italienne, c’était l’occasion d’un retour « aux sources ». L’autre avantage était que je parlais déjà la langue. Un avantage primordial pour un échange de seulement quelques mois (1 semestre). De plus, il me semblait très important pour les urbanistes de voyager afin d’apprécier ce qui se réalise dans d’autres pays et de l’intégrer à de futurs projets en urbanisme.   Castello Estense Combiner urbanisme et architecture     Par l’intermédiaire des cours en Architecture à Ferrare, je voulais d’acquérir des notions en architecture. Les deux disciplines (urbanisme/architecture) étant segmentées en France, cela rendrait mon profil professionnel plus complet. En effet, posséder quelques compétences en architecture s’avère important pour un urbaniste dans la conception de projets urbains. J’ai pu alors suivre différents cours :

  • Un cours de langue italienne adapté au niveau de chacun afin de progresser pendant son séjour
  • Un cours d’organisation et de planification du territoire italien
  • un laboratoire de dernière année (pour la réalisation du mémoire) avec des modules en sociologie urbaine, projet urbain et en planification stratégique.

L’ensemble de ces cours ont été l’occasion d’acquérir un ensemble de compétences en architecture et en urbanisme en travaillant sur des projets avec des architectes italiens. De façon plus générale, cela m’a permis d’acquérir une culture urbanistique italienne sur les projets et la vision de ces derniers. Ferrare, la ville du vélo J’ai trouvé un appartement sur internet que j’ai pu visiter par skype. C’était une collocation avec des Italiens piazza San Giorgio. Je réalisais mes trajets comme beaucoup d’étudiants italiens et Erasmus en vélo. Piazza San Giorgio L’université accepte de nombreux étudiants en Erasmus et l’association y est très dynamique, cela permet une intégration très rapide. Eramus cup organisé par l’association étudiante Cette ville très étudiante est à taille humaine, ce qui permet de s’intégrer sur une période assez courte. La vie locale est très sympa et plutôt dynamique.   Un bilan positif et un souvenir immuable Ferrare est très proche de la ville de Bologne, véritable centralité italienne en matière de desserte de transports. Cela m’a permis de réaliser de nombreux weekends dans les autres villes italiennes : Venise, Rome, Bologne, Florence, etc. Dans le choix des cours et la réalisation des études, on profite d’une grande indépendance. Par sa taille humaine et son réseau d’étudiants très dynamique, Ferra se prête très bien à un échange de quelques mois (1 semestre). Ces quelques mois avec des architectes m’ont apporté des compétences en la matière. La culture urbanistique que j’ai pu acquérir en Italie sur le « piano regolatore », le « piano strategico » … vont certainement me servir très prochainement dans le cadre de mon travail dans une startup.

Marjorie Lavoie, étudiante de l’Ecole Supérieure d’Aménagement du Territoire et de Développement Régional (Université Laval-Québec) a effectué un semestre dans le Master 1 Urbanisme-Aménagement de l’IUAR/Aix-Marseille Université

Rapport de séjour à l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional d’Aix-en-Provence dans le cadre d’un semestre à Aix-Marseille Université :  une expérience des plus enrichissantes

Comment décrire en quelques lignes presque six mois d’une expérience d’études en France ? C’est une tâche plutôt ardue pour moi, qui pourrais bien en écrire un roman… Mais je vais faire de mon mieux ! Il est clair que les connaissances et compétences acquises tout au long de ces mois auront eu un grand impact sur ma carrière future. Avoir la chance d’être plongée concrètement dans l’élaboration d’un diagnostic territorial d’une commune de France, cela m’a permis une amélioration rapide et significative de mes compétences en tant que future urbaniste. Pour commencer le semestre, j’ai eu la chance de découvrir le côté « artistique » de l’urbanisme grâce à un atelier qui a été réalisé durant la première semaine de cours : le « Workshop Paysage » m’a permis de voir les villes autrement. Savoir représenter un territoire à l’aide de plusieurs techniques a certainement changé ma vision de l’aménagement des villes et, bien que le dessin ne soit pas vraiment ma tasse de thé, j’ai adoré suivre ce cours.

À seulement quelques heures de TGV d’Aix-en-Provence, la ville de Lyon m’avait aidé
à pratiquer la photographie tel un workshop Paysage !

La cartographie n’était pas très connue pour moi qui n’avais fait qu’un cours d’introduction au Québec avant d’arriver en France. Ce cours ayant porté sur un autre logiciel que celui utilisé à l’IUAR, j’ai dû réapprendre à faire des cartes qui étaient cependant beaucoup plus élaborées que ce que j’avais fait au Québec. Par conséquent, cela m’a permis d’ajouter une autre corde à mon arc pour l’avenir.

J’ai également eu la chance de suivre un cours d’initiation à la recherche qui était tout nouveau dans le programme et qui m’a aidé à développer une méthode de travail plus poussée pour la recherche documentaire de même qu’un meilleur esprit de synthèse.

Le cours concernant les déplacements a également été très intéressant, puisqu’il m’a permis de connaître plusieurs méthodes européennes en matière gestion de la mobilité et des déplacements. J’ai découvert que j’avais un grand intérêt pour les transports, et l’Europe est, selon moi, un exemple à suivre en cette matière.

Quand on pense à Aix-en-Provence, on pense un peu toujours à la populaire Rotonde…

Enfin, il a toutefois été beaucoup plus difficile de bien comprendre le droit qui encadre l’urbanisme. En France, la prise de notes en classe est bien différente de la méthode couramment utilisée au Québec. Si j’avais un petit conseil à donner aux futurs étudiants étrangers, il serait le suivant : révisez les cours avec vos collègues de classe qui ont l’habitude de suivre ce genre de cours afin de vous assurer d’avoir bien compris et assimiler les notions apprises au cours du semestre. Les examens se font beaucoup plus tard comparativement à la fin de l’enseignement des cours.

D’un point de vue plus social, à mon arrivée à Aix-en-Provence, j’ai vécu un gros choc culturel. Ce choc, il est subtil et plutôt sournois parce que nous, les québécois, avons beaucoup de ressemblances avec nos cousins français.

Le premier choc a été d’emménager dans une chambre 9 m2, mais bon, ça c’est une autre histoire… En réalité, le plus gros choc a été le sentiment que tous les étudiants semblaient se mettre une pression significative et qui s’est avérée bien difficile à gérer pour une personne aussi perfectionniste que moi. Toutefois, ce sont mes perceptions, peut-être que c’est également le stress d’un nouvel apprentissage tel qu’un diagnostic territorial peu connu qui entraînait ce sentiment d’une ambiance de travail relativement stressante.

En revanche, nous avons eu, tout au long du semestre, le grand soutien d’une équipe pédagogique soudée, professionnelle et très compétente.

Grâce à leur précieuse aide et à celle de mes collègues de travail, mon immersion dans le monde de l’urbanisme européen a ainsi été plus qu’enrichissante. Alors, pourquoi se mettre de la pression ? Par ailleurs, le fait d’avoir travaillé cinq mois sur le diagnostic territorial m’a permis de développer de belles amitiés. J’ai été bien accueillie et intégrée tant au sein des étudiants de Master 2 que ceux du Master 1 et j’en garderai de très bons souvenirs. Même si un semestre de Master 1 en urbanisme est bien chargé, j’ai aussi eu la chance de voir beaucoup de pays. D’un point de vue urbanistique, la ville de Barcelone en Espagne et sa trame orthogonale a été un vrai coup de cœur.Mais la plupart des villes européennes que j’ai eu la chance de visiter avaient toutes leur caractère unique en soit et m’ont toutes apporté quelque chose tant d’un point de vue personnel que professionnel. Après mes derniers examens, j’ai eu envie de retrouver un peu de nature et de grands espaces comme on peut en retrouver facilement au Québec. Mon pays préféré pour cet aspect : L’Irlande et ses falaises…

Finalement, il est bien certain que je ne me souviendrai pas toute ma vie de tout ce qui m’a été enseigné durant les six derniers mois, mais l’ouverture d’esprit que j’ai développée en vivant dans un autre pays et en voyageant comme je l’ai fait restera définitivement en moi.

Bien que les enjeux géographiques et démographiques, pour ne nommer que ceux-là, ne sont pas les mêmes en France (et en Europe…) qu’au Québec, l’esprit de comparaison avec ce qui se fait en France par rapport au Québec est un autre aspect que j’ai pu découvrir grâce à ce semestre inoubliable à Aix-en-Provence.

Laura Bellagamba a suivi la maîtrise d’Aménagement du Territoire et de Développement Régional à l’Ecole Supérieure d’Aménagement et de Développement régional (ESAD) de Québec. Quelles ont été vos premières impressions lors de votre arrivée à Québec ? Je suis arrivée à Québec après un vol jusqu’à Montréal puis 3 heures de car. Le car entre dans la ville de Québec par les quartiers périphériques composés de maisons individuelles et de bâtiments plus ou moins bien entretenus. Certains sont en métal et donnent une drôle d’impression. Ce n’est pas l’image la plus pittoresque ni la plus valorisante de Québec. Mais très vite, j’ai pu vivre l’ambiance animée et chaleureuse des rues typiques de la ville car ma première collocation était située dans le centre. Ce logement donnait sur une ruelle qui faisait office de cour commune aux résidents, j’ai apprécié la convivialité entre voisins.   Québec sous la neige, novembre 2013 Quels sont les enseignements que vous avez suivi à l’ESAD, que vous ont-ils apporté ? J’ai suivi 5 cours proposés au semestre d’automne (septembre 2013 à janvier 2014) : Développement régional et local ; Parcs et réserves écologiques ; Gestion écologique du territoire ; Revitalisation des centres-villes et Les Transports : problèmes et perspectives. Ces cours, très variés dans leurs contenus, ont réellement complété les connaissances acquises en France. L’enseignement sur le Développement régional m’a donné des méthodes en matière d’économie que j’utilise actuellement dans le cadre de mon stage à Brignoles (Communauté de communes du Comté de Provence) et pour mon mémoire de fin de Master 2. Le cours Gestion écologique nous sensibilise à une autre approche de l’occupation du territoire à travers l’étude d’une cartographie basée sur la nature des sols permettant d’utiliser de façon plus durable nos connaissances pour l’aménagement du territoire. L’enseignement Revitalisation des centres-villes est donné par un praticien, qui nous montre comment intervenir pour améliorer l’aspect et de confort des bâtiments situés en cœur de ville, dans des tissus contraints. La nécessité d’intégrer rapidement un nouveau fonctionnement territorial et d’apprendre les outils utilisés au Québec m’a permis d’avoir un certain recul sur les pratiques et le mode de fonctionnement du mille-feuille territorial français. Ainsi, j’ai appris à développer une autre approche qui m’a ensuite servi dans l’élaboration du projet d’atelier dans la spécialité « Urbanisme durable » que j’ai intégré à mon retour à l’IUAR. Qu’est ce qui vous a surpris dans le fonctionnement universitaire québécois ? Les cours reposent sur la lecture de documents préparatoires contenant des textes en français et en anglais. J’ai passé beaucoup de temps en « lecture » et cela m’a beaucoup appris. L’évaluation des cours se réalise sous forme de contrôles continus avec de nombreux travaux de groupe et des présentations orales régulières. J’ai été surprise par la facilité avec laquelle les étudiants québécois s’expriment en public : l’appréhension pour l’oral n’existe pas là bas. Au moment de la constitution des groupes, j’ai tenu à m’associer à des étudiants québécois pour profiter au maximum de l’échange de cultures offert par cette mobilité internationale. J’ai également était frappé par la grande attention portée à chacun des étudiants. Nous y sommes quasiment « maternés ». A la rentrée l’université nous a offert une journée de cohésion, nous avons été amenés en bus dans un parc romantique au bord du Saint Laurent pour une réception et des visites. Il y a aussi moins de formalisme entre étudiants et enseignants. Mais de façon générale, ce qui m’a le plus étonné ne relève pas du cadre universitaire : c’est l’échelle du territoire. Tout est loin de tout, tout est vaste et beaucoup moins dense qu’en France. On croit pouvoir se rendre facilement d’un point à un autre, d’une ville à une autre, mais non. L’appréhension de la grande échelle territoriale a été pour moi la rupture la plus forte. Avez-vous profité de ce séjour pour visiter d’autres parties du Québec ? J’ai pu aller voir les baleines à l’embouchure du fleuve Saint Laurent et j’ai fait de nombreuses randonnées dans les immenses parcs du Québec. J’ai visité la partie sud de la Gaspésie et plus classiquement Montréal, Toronto et les chutes du Niagara en hiver. L’expérience de cet échange est donc pour moi très positive et une fois le temps d’adaptation passé et le choc climatique encaissé la vie au Québec est des plus agréables !

Margot Bergerand a effectué une partie de son année universitaire  de Master 2 Urbanisme-aménagement à l’Institut d’Urbanisme de Montréal (Université de Montréal).

  Quelles ont été vos premières impressions lors de votre arrivée à Montréal ? Je suis arrivée à Montréal au mois d’août, à la fin de l’été. A cette période de l’année, la ville déborde de vie et toutes sortes de manifestations gratuites viennent animer les parcs et les espaces publics temporairement piétonnisés : festivals de musique, projections de cinéma en plein air, arts de rue, installations sportives et ludiques. J’ai retrouvé cette même fréquentation urbaine en hiver. Pas d’hibernation, malgré le froid et la neige les Montréalais ne changent pas leurs habitudes et la ville reste animée malgré tout : patinoires extérieures, luge au Mont-Royal, installations artistiques …   Montréal en hiver Combien de temps a duré votre séjour au sein de l’Institut d’Urbanisme de Montréal ? Mon séjour a duré 5 mois, de septembre 2013 à janvier 2014 . J’ai suivi un atelier de diagnostic urbain (Atelier d’intégration) et trois cours (Analyse de milieu et design urbain, Mise en valeur des ensembles urbains, Québec Urbain) programmés au semestre d’automne. L’atelier était finalement assez proche de l’atelier de diagnostic suivi en Master 1 à l’IUAR. J’aurai préféré suivre l’atelier d’intervention, plus proche de l’atelier de projet du Master 2, mais cet atelier se déroule au semestre d’hiver, à partir de janvier. Quelles principales différences avez-vous pu observer entre le système universitaire français et le système québécois ? Le système universitaire québécois est relativement différent : les étudiants semblent avoir plus de latitude pour composer un cursus de formation « à la carte » suivant leurs centres d’intérêts ou leur projet professionnel. Les relations entre étudiants et enseignants sont aussi plus faciles, en cours il y a beaucoup plus de participation et d’échanges. Les étudiants québécois ont l’habitude de poser facilement des questions et l’organisation de l’enseignement est plus propice aux débats, en ménageant des temps d’échanges. S’il y a relativement peu d’heures de cours, le travail personnel est important, notamment en termes de lectures préparatoires. (coupure du texte initial ici) Enfin, le regroupement au sein de la Faculté d’Aménagement de l’Institut d’Urbanisme, de l’École d’Architecture et de Design apporte une grande proximité entre les étudiants de formations différentes. Comment s’est passé le travail au quotidien avec les étudiants montréalais ? J’ai été surprise du nombre important d’étudiants français présents à l’Institut d’Urbanisme de Montréal, outre les étudiants qui comme moi bénéficiaient d’un programme d’échange inter-universitaire nombreux étaient directement inscrits à l’UdeM hors échange. Aussi, dans certains cours la moitié de la salle était constituée d’étudiants français. La rencontre avec ces derniers était donc plus aisée dans les premiers temps, mais rapidement, le travail de groupe m’a également permis de rencontrer des étudiants québécois. Durant cet échange, j’ai également participé à une « charrette » inter-universitaire qui associait l’UdeM et l’Université McGill. La commande proposée par un des arrondissements de la ville de Montréal consistait à réaménager une place publique. Ce fût une très belle expérience et notre équipe a remporté le deuxième prix.   Hall Institut d’aménagement et d’urbanisme de Montréal Avez-vous profité de ce séjour pour visiter d’autres régions du Québec ? Oui bien sûr. Montréal est un point de départ exceptionnel pour visiter le Québec et le nord-est des États-Unis. Il suffit d’une heure de voiture pour aller explorer les Laurentides, ou d’autres vastes espaces naturels de forêts et de montagnes dans les environs. Je suis également allée visiter la ville de Québec (à trois heures de voiture) et New York (un car au départ de la gare routière de Montréal permet de s’y rendre en une dizaine d’heures). Votre retour à l’IUAR en cours d’année universitaire et votre intégration dans la spécialité Design urbain se sont-ils bien passés ? Oui ça s’est très bien passé. Cela était un peu étrange au début de devoir ré-intégrer une spécialité avec un esprit de promotion déjà bien constitué. Mais mes co-équipiers d’atelier ont été formidables et m’ont permis de très vite prendre mes marques et d’intégrer la conception du projet d’aménagement en cours sur la requalification de l’entrée sud de Vitrolles.

Maria Dörter, étudiante à l’Université de Dortmund, a effectué un semestre d’études au sein du Master 1 « Urbanisme-Aménagement » de l’IUAR / Aix-Marseille Universi Sauvegarder té en 2016 My journey started the 11th January 2016. I arrived in a wintery atmosphere of landscape and city but in fact I got away from the German cold winter months and arrived in a springlike atmosphere. I knew the city and especially the landscape of Provence very well before so I knew what to expect: A beautiful small city with its typical character of Provence and the beautiful landscape around the city. Concerning my start at university, the inscription was uncomplicated and the contact before my arriving with Mme. Hernandez was very helpful and kind and it has been a good exchange of information. The other students of the Master 1 were friendly and nice and they integrated me well so I had a really good semester with them. I didn’t take all the offered 10 courses like the other students, I just chose 5 courses which were the most interesting for me and which I could use at my university at home. The reason therefor was, that especially in the beginning it was hard for me with the language so I needed more time for each course. But by and by it got better and better with French, to understand and to communicate in group works. The course where I learned the most was the Atelier of “Diagnostic territorial”. There was one thing that surprised me in a positive way: Six tutors were available for around 30 students during their working process, what was very helpful and led to good results. The topic was the analysis of an investigation area concerning the urban development. It was interesting to focus on such an analysis for a whole semester and to go more in detail just for the analysis than I knew it from my project work in Germany. Besides the daily routine at university, I had enough time to discover the region and the surrounding cities. Because of the good and very cheap transport system, it was very easy to reach cities like Marseille, Arles, Salon-de-Provence, Montpellier, Avignon and so on. Every city has the typical beautiful character of cities in south France but each is specific in its own way. I was surprised in a positive sense of Marseille. I have never been there before and I didn’t hear a lot of good things but it is a very interesting and multifaceted city so I appreciated the proximity of Aix to Marseille for a lot of visits. The landscape made especially me and other Erasmus students to go hiking and of course we didn’t miss the Sainte-Victoire and its wonderful view from the top and the beautiful beaches and callanques on the Mediterranean. In general, I appreciate my semester in Aix. At university I gained experience in different working methods and for my further study. And personally, the visits at different cities and places, the meeting of a lot of interesting people and new friends was a unique and valuable experience for me.

Gabriel LEFEBVRE-ROPARS, étudiant de l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal, a effectué un semestre dans le Master 1 Urbanisme et aménagement à l’IUAR/Aix-Marseille Université.

Premières impressions J’ai quitté Montréal au milieu d’une tempête de neige, au mois de janvier, pour être accueilli à Marseille par un soleil éblouissant et une température de 10°C qui me semblait tropicale à ce moment-là. Mon premier réflexe a évidemment été de m’asseoir à la terrasse d’une brasserie et de boire un demi en me félicitant d’avoir choisi le sud de la France pour y passer l’hiver! J’ai déposé mes pénates dans un appartement marseillais et j’étais prêt à affronter le dernier semestre de ma formation. À l’occasion de ma première journée de cours, après avoir affronté les bouchons entre Marseille et Aix, j’ai été accueilli par l’équipe pédagogique de l’IUAR et les étudiants de la promotion de Master 1. Après avoir été présentés par les enseignants, mes collègues de l’UdeM et moi-même avons été invités à rejoindre des équipes de travail dans le cadre de l’atelier de diagnostic territorial, pièce maîtresse de la formation de première année. Moi qui suis plutôt timide, je me suis retrouvé accueilli et intégré en un rien de temps à une cohorte pourtant tissée serrée!     Un semestre bien chargé Si les cours donnés à l’IUAR ressemblaient beaucoup à ceux que j’avais suivis à l’UdeM, les notions enseignées s’appuyaient évidemment sur des référents européens. Cela s’est avéré être une expérience très enrichissante et, parfois, plutôt ardue. Je m’étais en effet mis en tête de prendre un cours portant sur les outils juridiques de l’urbanisme, une belle initiation au fameux «mille-feuilles» administratif français.

L’équipe pédagogique s’est avérée être très soudée et, contrairement à mon expérience à Montréal, il n’y avait presque pas de répétitions et de redondance entre le contenu des différents cours.

Contrairement à tout ce que j’avais entendu à propos de l’enseignement «à la française», j’ai trouvé les enseignants très faciles d’approche et toujours ouverts à répondre aux questions des étudiants pendant leurs cours. Le tuteur assigné à mon équipe d’atelier s’est également avéré très accessible et disponible – et surtout d’une grande patience par rapport aux petits morceaux de jargon québécois qui s’immisçaient inévitablement dans mes textes. Le processus de diagnostic territorial en tant que tel s’est avéré être une épreuve intéressante, autant en termes d’intégration à une équipe de travail aux méthodes différentes, d’appréhension d’une réalité urbaine à des kilomètres (littéralement!) de celle qui m’est familière ainsi que de mobilisation d’outils et de notions adaptées à un contexte politique et législatif qui m’était complètement étranger. J’ai pourtant retrouvé plusieurs éléments familiers dans ce «diag»: l’arpentage sans relâche du territoire, les longues séances de réflexion en groupe et le travail en «charrette» dans la semaine précédant la présentation finale de notre diagnostic.     En plus de présenter le résultat de notre travail à l’équipe pédagogique, mon équipe et moi avons également eu la chance d’effectuer une deuxième présentation à la Mission interministérielle pour le projet métropolitain Aix-Marseille-Provence.     Les élus de la commune qui faisait l’objet de notre diagnostic (Coudoux) ont également exprimé le souhait de nous recevoir pour une présentation dans le cadre de la révision de leur Plan local d’urbanisme.

Si le travail scolaire semble souvent un peu ingrat, puisqu’on y investit énormément d’efforts sans que le résultat ne soit utile au-delà de notre relevé de notes, les opportunités offertes par l’IUAR m’ont au contraire fourni l’occasion de ne pas travailler «dans le vide».

Au-delà de l’IUAR… Évidemment, mon séjour sur Aix-Marseille a été pour moi l’occasion d’aller explorer l’Europe et ses villes. Avec un emploi du temps qui me donnait, la plupart du temps, deux jours de congé par semaine, j’ai arpenté les capitales européennes (et au-delà!) en suivant les conseils de mes professeurs montréalais: «Allez voir du pays, il faut voir des villes pour savoir « faire » des villes». Avec son aéroport qui accueille plusieurs compagnies low-cost, Aix-Marseille est plutôt bien situé pour aller se promener, le temps d’un week-end, à Amsterdam, Berlin, Prague, Istanbul, Marrakech

Une occasion en or pour développer des référents qui me serviront tout au long de ma carrière d’urbaniste.

Mon seul regret? Cette impressionnante facilité de voyager d’un bout à l’autre de l’Europe m’aura conduit à très peu visiter mon pays d’accueil, la France. Mais bon, ce sera pour un autre voyage, j’imagine! Après six mois passés en sol français, c’est avec un pincement au cœur que je suis reparti vers Montréal. Au moins, l’hiver était terminé depuis bien longtemps!

Je garde de mon séjour à l’IUAR de très bons souvenirs: ceux d’une cohorte fort accueillante ainsi que d’une équipe pédagogique dynamique et passionnée.

J’en garde aussi une tonne de nouveaux référents et de nouvelles idées à appliquer à ma future pratique en tant qu’urbaniste. Si c’était à refaire, je n’y changerais rien!

Wanissa BENHADJ étudiante de l’IUAR-Aix-Marseille, a effectué un séjour d’études à l’ESAD (Université Laval) de septembre à décembre 2015. Expérience québécoise Mon aventure a commencé dans les airs le 27 Aout 2015. C’est par voie aérienne que je suis arrivée à destination de Québec, au bout de 8 heures je suis redescendue sur la terre ferme. Dans les deux cas, le rapport au sol et à l’air n’est plus le même. Premières impressions : ici tout est plus vert, plus plat, plus étalé, plus rectiligne, plus aéré, plus distancé. Par expérience personnelle, je savais qu’arriver dans un environnement étranger peut s’avérer être une vaine entreprise. Mais à Québec ce fut différent. Mon intégration et mon acclimatation ont été en parti facilitées grâce au chaleureux accueil qui me fut réservé tant par l’équipe pédagogique de l’ESAD (Faculté d’Aménagement, d’Architecture, d’Art et de Design de Laval) que par les étudiants, notamment par le biais des liens tissés avec Marjorie Lavoie, étudiante qui fut en échange au sein de ma promotion à l’IUAR la session universitaire précédente. Quand on arrive dans un nouvel environnement, on devient nécessairement novice et il faut tout réapprendre. S’adapter, s’intégrer, prendre ses marques, se repérer dans la ville, régler les dernières formalités administratives. Durant une première semaine, j’ai plutôt été passive qu’active. En effet, il me fallait nouer avec une culture qui n’était pas la mienne. Ballotée d’une succession d’informations de guichet à d’accueil à guichet d’accueil, ma première semaine à Québec a été un agrégat de numéros ; numéro étudiant, numéro de sécurité sociale, code postal, référence de cours, de salles, lignes de bus, une saturation de chiffres… Et puis, il a fallu aussi se familiariser avec mon terrain d’étude et de vie : le campus de l’Université Laval, où près de 40 000 étudiants se fréquentent quotidiennement. Un campus caractérisé par la suite de mots suivant « Pavillon » (bâtiment universitaire spécifique à chaque domaine d’étude) – immense complexe sportif, nombreux espaces verts et aménagements paysagers – résidences universitaires – la grande bibliothèque insomniaque – le restaurant universitaire – les nombreuses cafétérias – le cinéma etc… et la liste est encore longue. Ce qui m’a d’abord frappé, c’est l’ancrage de la notion de « vivre la ville » dans l’université. Une véritable ville dans la ville, où toutes les fonctions urbaines sont présentes et se côtoient. De facto, un campus universitaire que je qualifierai de véritable « microcosme » de la ville. En effet, j’ai surtout eu cette impression, de par la philosophie des lieux et la mixité des usages associés, de revisiter « en live » mais de manière un peu plus contemporaine les principes d’urbanisme érigés par la charte d’Athènes : habiter, travailler, se recréer (dans les heures libres), et enfin circuler !   Il faut enfin parler du fameux hiver québécois. La transition entre l’été indien et l’hiver est assez rude, puisque les températures passent en dix jours d’une vingtaine de degrés à des températures négatives. Il est constitutif de l’identité canadienne. Celui de cette année a débuté mi-novembre et devrait s’achever à la fin avril… Tout est fait pour apprivoiser ces températures extrêmes et il s’agit avant tout de volonté. Tous les bâtiments de l’université sont reliés par des tunnels souterrains chauffés. Effet bunker dans la micro-ville assuré ! Concernant les cours que j’ai suivis, ils ont tous été très intéressants, et enrichissants. Le cours de finance immobilière et de développement local, entre théories de gestion foncière et mise en exercice mathématique, m’a permis d’accroitre mes connaissances dans le champ de l’économie urbaine.Il met en perspective de nombreux débats au cœur des préoccupations actuelles et futures que tout urbaniste se doit à mon sens, d’intégrer dans toute démarche de projet. S’imprégner d’un territoire, d’une culture, d’un art de vivre, se laisser embarquer par la foule la culture, le rythme, la musicologie des lieux … Avec les cours sur les parcs et réserves naturelles et celui de gestion environnementale en milieu rural, les exercices technico-pratiques (sorties terrains, croquis, marches, balades urbaines, visites de fermes et d’exploitation agricoles etc ) couplés aux enseignements théoriques qui me furent délivrés m’ont fait réaliser que les canadiens possèdent une réelle longueur d’avance sur le volet du traitement de la biodiversité et du paysage. Enfin j’ai suivi le cours d’Acteur, Participation publique et Aménagement du territoire qui m’a permis de plus m’intéresser au rôle clé de certaines figures et de certains acteurs (aménagistes, promoteurs, mouvements sociaux, etc.) dans la transformation des notions et des approches de l’aménagement du territoire. De facto, être sur le territoire,  le vivre au quotidien et l’expérimenter fut une expérience très enrichissante, l’étudier l’est davantage. C’est une réelle valeur ajoutée de voir comment l’urbanisme et l’aménagement du territoire sont conçus et enseignés en dehors de l’hexagone. On développe des angles d’approches différents.  Par ailleurs, bien plus qu’un simple séjour d’échange universitaire, étudier à Québec m’a donné l’opportunité de visiter de nombreux endroits c’est une expérience unique et riche sur tous les plans.   Les voitures québécoises détiennent sur leurs plaques d’immatriculation la mention suivante « Québec je me souviens ». Alors Oui Québec je me souviendrais surtout de ton environnement où la nature est reine, et où malgré les températures glaciales, le visiteur est roi. Je me souviendrais aussi de toutes ces personnes, que j’ai pu rencontrer, et aussi de tous les voyages et visites que j’ai eu la chance d’effectuer. J’ai d’abord visité tant dans le cadre de travaux universitaires que durant mon temps libre les alentours de Québec et ses paysages remarquables (Parc National Jacques Cartier, les Chutes de Montmorency, Île d’Orléans, …). Je me suis rendue de nombreuses fois à Montréal où j’ai savouré la vue panoramique depuis le Parc du Mont-Royal, visité longuement le Musée d’Art Contemporain, résolument beaucoup « flâné » rue Sainte Catherine, délicieusement régalé de poutine à la Banquise, et joyeusement relaxé au Belmont Boulevard Saint Laurent … De Montréal, je me suis rendue à Toronto, ville beaucoup plus anglo-saxonne et très animée. New-York à deux reprises, et Détroit (en mission commando de trois jours particulièrement inoubliable et intense) furent également au programme…. Je me suis envolée, pour apprendre, pour découvrir, pour m’épanouir et pour m’enrichir. Mission accomplie ! Alors je tiens à remercier tous les membres de l’IUAR, et plus particulièrement Madame Frédérique Hernandez, sans qui l’aventure n’aurait pas été possible.